Pendant ce temps-là, la section oloronaise du Parti socialiste…..

Sans titreUn ami m’a fait une remarque avisée : « J’ai l’impression que dans ton blog tu tapes exclusivement du côté…. » me dit-il, accompagnant son propos d’un large mouvement du bras en direction de la droite. Comme il faut toujours écouter ses amis, ses vrais amis s’entend, et parce qu’il faut effectivement qu’il y en ait pour tout le monde, séance de rattrapage aujourd’hui.

Intéressons-nous donc à la principale composante de la gauche oloronaise, le parti socialiste. Quelles sont ses positions pour notre cité ? Sa publication, La Voix socialiste nous apporterait-elle quelque réponse ? La lecture du dernier numéro laisse sur sa faim. Tir au canon sur la politique de la municipalité actuelle, mais aucune proposition concrète. Peut-être est-ce là le lot de tout parti d’opposition. On peut le regretter.

Trouve-t-on davantage d’idées sur le site Internet de la section locale ? Direction ledit site. Et là, surprise : le dernier article a été mis en ligne le….. 3 avril 2013 ! Le webmaster aurait-il eu une défaillance ? Ne se serait-il rien passé dans la vie politique oloronaise depuis deux ans ? Lassitude et démobilisation des militants ? Les socialistes seraient-ils accaparés par les querelles intestines qui prennent un nouveau tour aujourd’hui avec l’établissement de la liste pour les prochaines élections régionales ?

Comme j’ai moqué hier l’ « usurpation de titre » d’Hervé Lucbéreilh, je note que le PS n’est pas en reste. Dans le billet qui ouvre ce site Internet, Bernard Uthurry est présenté comme « 1er vice-président du Conseil général » (cf capture d’écran). Si aucun visiteur du site de la section locale n’en a fait la remarque, c’est peut-être parce que personne ne lisait ces articles ?

Les résultats des dernières élections départementales ont prouvé que le PS gardait à Oloron une très bonne audience. Convenons que ce n’est sans doute pas à son activité militante locale qu’il le doit.

Usurpation de titre ???!!!

Semi marathon OloronQuelqu’un se risquera-t-il à annoncer à Hervé Lucbéreilh, avec toute la délicatesse voulue compte tenu de la gravité de la nouvelle, qu’il n’est plus conseiller général du canton d’Oloron Ouest ?

On pourrait en effet douter qu’il soit au courant de son nouveau statut en prenant connaissance des fonctions dont il est gratifié dans « Le mot du Maire » qui figure dans la brochure actuellement distribuée dans les boîtes aux lettres de la ville sur le 26ème semi-marathon d’Oloron qui de déroulera le 7 juin prochain.

L’honnêteté me contraint à admettre qu’il n’est sans doute pour rien dans cette « usurpation de titre ». Mais la mairie d’Oloron ne dispose-t-elle pas d’un service communication qui devrait veiller à éviter ce genre de boulette ?

Et ma rencontre avec le maire d’Oloron dura à peine 15 secondes !

Monsieur le maire a donc demandé à me rencontrer ce mardi 26 mai à 14 heures. À l’heure dite, Hervé Lucbéreilh arrive, visage fermé. Il est escorté de deux personnes qu’il me présente : Laurent Paris, son directeur général adjoint et David Corbin, l’un de ses adjoints. Il me dit qu’il les a conviés à assister à notre entretien.

Réaction immédiate de ma part : « C’est toi qui a demandé à me rencontrer, il n’y a aucune raison que d’autres personnes y assistent ». Réplique du maire : « Habib le faisait bien ». Pourquoi évoque-t-il David Habib ? Parce que j’ai été son principal collaborateur à la communauté de communes de Lacq durant près de 20 ans. Je suis heureux qu’il le prenne ainsi pour référence !

Je reste ferme sur mes positions me doutant bien que, s’il a fait appel à du renfort, ce n’est pas pour engager un dialogue constructif. La suite de ses propos le prouve : « Tu n’es pas un peu pinailleur, toi ? Tu es un frustré ». Vu le tour que prennent les choses, et ne voulant pas m’engager dans une bagarre de roquets (un seul suffisait), je tourne les talons sans même lui demander ce qui pourrait selon lui nourrir ma frustration.Et puis j’ai passé l’âge de me laisser insulter par les petits chefs de sous-préfecture.

Cette rencontre au sommet se sera déroulée à la porte du bureau du maire et aura duré en tout et pour tout 15 secondes. Un record.La démocratie participative a aujourd’hui fait un grand pas à Oloron ! Un motif de satisfaction tout de même : vu sa réaction, je suis persuadé qu’Hervé Lucbéreilh est un lecteur attentif de mon blog… dont à l’évidence il n’apprécie pas le ton.

Bourdouleix, un individu qu’Oloron peut s’honorer de ne pas avoir reçu

Hervé Lucbéreilh avait pourtant fait les choses en grand : envoi d’un courrier à toutes les forces vives du département, communiqués de presse, mise à disposition de la mairie d’Oloron. L’objectif étant de rameuter le plus de monde possible pour la réunion que devait tenir ici en ce milieu de semaine Gilles Bourdouleix, président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP).

Le CNIP, ce groupuscule de droite dont Hervé Lucbéreilh est l’un des secrétaires généraux adjoints. On aurait pu finir par l’oublier tant le maire d’Oloron était resté discret sur son appartenance au CNIP lors des deux dernières compétitions électorales auxquelles il a participé. Mieux, sur son site Internet de la campagne municipale, il reprenait en décembre 2013 un article de Sud-Ouest où il se disait « libre de toute attache politique » et ayant délaissé le CNIP.

Mercredi dernier, patatras ! Selon la version officielle, un incident technique a cloué l’avion de Bourdouleix au sol, l’empêchant de venir jusqu’à nous. On ne s’en plaindra vraiment pas. Même Le Figaro juge le président du CNIP « sulfureux », rappelant qu’il avait été condamné en 2014 pour apologie de crime contre l’humanité après avoir estimé qu’Hitler «n’avait peut-être pas assez tué» de gens du voyage.

Avant la sentence, Hervé Lucbéreilh avait estimé que ces propos inadmissibles constituaient juste une « maladresse de langage ». Nous n’avons pas, à l’évidence, les mêmes valeurs. Fréquenter un individu comme Bourdouleix, très peu pour beaucoup d’entre nous. Il faut croire que d’autres, probablement par ambition, s’en accommodent. Que ceux-là se souviennent du dicton : « Dis-moi quels sont tes amis, je te dirai qui tu es ».

Courte pause

L’auteur de ce blog observe une pause de quelques jours dans l’exercice de son sens critique. Il sera de retour le 26 mai….. pour rendre compte ici de son entrevue avec Hervé Lucbéreilh.

Lucbéreilh pontem fecit

Inf'Oloron 002Le n°2 du bulletin municipal vient de parvenir dans les boîtes aux lettres de ma rue. Merci à Monsieur le maire d’Oloron de me livrer ainsi à domicile matière à la rédaction de plusieurs billets dans les prochaines semaines. La première occasion m’en est donnée avec l’éditorial qui ouvre le magazine.

Sobrement intitulé « De premières réalisations », cet éditorial entend démontrer que, malgré un contexte budgétaire difficile, la ville fourmille de projets prêts à démarrer. On s’attend donc à une énumération d’opérations d’investissement menées à bien par la municipalité depuis son élection il y a un peu plus d’un an. Lire la suite « Lucbéreilh pontem fecit »

Et Monsieur le maire demanda à me rencontrer

Mardi 12 mai, 10 heures. Le téléphone sonne : « Monsieur Adam ? C. L., du secrétariat de Monsieur le maire d’Oloron Sainte-Marie. Monsieur le maire souhaite vous rencontrer. Pouvez-vous me faire connaître vos disponibilités ? » Comme je ne suis pas disponible jusqu’au 22 mai, on se met d’accord sur le 26 mai à 14 heures. « Je vous envoie un mail de confirmation ».

Le mail arrive une heure plus tard : « Je vous confirme votre audience avec Monsieur le Maire d’Oloron Sainte-Marie Hervé LUCBEREILH le mardi 26 mai à 14 H ». Diable ! Il y a à Oloron des « audiences » municipales, comme il y a au Vatican des audiences papales ! Je ne voudrais pas chipoter, mais « audience » me paraît un terme inapproprié. Indépendamment de son caractère pompeux, il définit, selon le Larousse, une « entrevue accordée par une personnalité à quelqu’un qui la sollicite ». Comme c’est Monsieur le maire qui a demandé l’entrevue, serais-je la personnalité ?

Pourquoi donc le maire tient-il à me voir ? Pour me vanter les mérites et la qualité des articles d’un blog dont la notoriété serait parvenue jusqu’au sommet de l’Hôtel de Ville ? Faut être sérieux ! Plus probablement parce que ma démarche pour obtenir communication de documents budgétaires doit l’intriguer -il n’a pas l’habitude de recevoir ce type de demande- et il veut en savoir plus -j’éclairerai sa lanterne de bonne grâce-. Le suspense est intense. Réponse le 26 mai si aucun des deux protagonistes n’a un empêchement d’ici là. Et récit de cette rencontre sur ce blog dès le lendemain.

Communication municipale : ne pas s’en laisser conter

CadaLorsque le maire présente un dossier à la presse afin que celle-ci le répercute à la population, lorsqu’il adresse une lettre aux administrés pour évoquer tel ou tel projet, fait-il de l’information ou fait-il de la communication ? Réponse évidente : de la communication. Car il cherche à exposer l’affaire de la façon la plus positive possible pour lui, gommant tous les aspects négatifs. Ce faisant, il agit comme tous ses prédécesseurs et comme tous ses collègues de France.

Et nous, bonnes pommes, nous gobons tout, persuadés que, de toute manière, nous n’avons aucune possibilité de vérifier la réalité des choses. Erreur ! La loi nous donne le droit de demander à la mairie (obtenir… c’est parfois une autre histoire) la communication de nombre de documents qui nous permettraient d’avoir une vue un peu plus juste de la gestion municipale et, plus concrètement, de l’utilisation qui est faite de nos impôts.

Des exemples en vrac ? À condition de ne pas exagérer, tout citoyen peut demander à la mairie d’avoir communication de la demande de subvention présentée par une association, ou bien des budgets et comptes de la ville, ou bien des pièces justificatives des dépenses, les factures et mémoires, ou encore le bilan financier de telle ou telle opération d’investissement etc. etc.

Bien entendu, cette communication de document est encadrée. Un organisme national, la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) veille d’une part à ce que les services publics respectent ce droit à communication, d’autre part à ce que ne soient communiqués que les documents qui ne portent pas atteinte à la vie privée, au secret médical etc. Pour plus de détails, cf. le site de la CADA.

Le 6 mai dernier, je me suis fendu d’une lettre à Monsieur le maire d’Oloron pour demander communication du compte administratif 2014 et du budget 2015 de la commune. Après tout, il n’y a pas de raison que seuls y aient accès des conseillers municipaux qui, pour une majorité d’entre eux, ont approuvé ces documents…. sans les avoir lus. Je verrai bien si dans les prochains jours ma demande est honorée. Après tout, quand on n’a rien à cacher…..

Le clocher de Sainte-Croix l’a lui aussi échappé belle !

Clocher actuel Église Sainte-CroixNouvelle ascension jusqu’à l’église Sainte-Croix. Non plus pour comparer l’état des lieux à 100 ans de distance (cf. le billet d’hier), mais pour vérifier le sort que le projet de l’abbé réservait au clocher de l’église.

Le brave abbé n’aimait pas du tout ce clocher. Dans sa Notice historique et descriptive sur l’église Sainte-Croix publiée en 1856, il lui règle son compte : « … C’est sur cette façade que s’élève le clocher, carré massif sans intérêt et qui…… n’est évidemment qu’une construction provisoire ».

Maquette Clocher église Sainte-Croix

 

 

L’abbé passe ensuite à la description de la restauration. Le clocher est condamné sans appel : « … il n’y a pas ombre d’architecture : c’est une masse informe qui doit disparaître ». Grâce au Ciel, il a une idée de ce qu’il faut faire : « La lanterne du clocher paraîtra au-dessus…. couronnée par un dôme qui trouverait son modèle ou à Sainte-Sophie de Constantinople ou dans le Catholicon d’Athènes ». Rien moins.

Pourquoi un dôme ? L’abbé Menjoulet a la réponse : « Un dôme convient mieux qu’une flèche dans la position élevée de Sainte-Croix. Les flèches doivent rester dans les plats pays…. au milieux des grandes villes, ou bien, au milieu des forêts ».

Si une maquette du projet existe (ci-dessus un zoom sur la partie concernant le clocher), l’abbé Menjoulet n’eut pas le temps ou les moyens de mener son œuvre à bien jusqu’au bout. Et le clocher resta en son état initial. Faut-il le regretter ?

L’église Sainte-Croix l’a échappé belle !

Il suffit de prendre deux images du même site à cent ans d’écart pour se rendre compte que la physionomie générale du centre-ville d’Oloron n’a guère évolué. L’église Sainte-Croix est cependant l’exception qui confirme la règle. En témoignent les deux photos ci-dessous.

DSC 002 Église Sainte CroixLa première, qui est une carte postale du début des années 1900, montre à quoi ressemblait la façade sud-ouest de l’édifice après que l’abbé Menjoulet ait entrepris la restauration de l’église à partir des années 1850. L’ensemble architectural semble quelque peu hétéroclite, fait de bric et de broc avec ses tours et tourelles, ses adjonctions de bâtiments, son porche monumental. Avec sans doute toute la bonne volonté du monde, le bon abbé imaginait rendre ainsi à Sainte-Croix « l’éclat de sa jeunesse » (c’est lui qui le disait).

Sainte-Croix 2015Oui mais voilà, la réalisation était bien éloignée de la description de l’église au moment de son inscription à l’inventaire des monuments historiques en 1846. Et encore, on a eu de la chance : l’abbé Menjoulet n’a pu, peut-être pour des raisons financières, aller au bout de son projet (suppression du clocher actuel par exemple). Il fut donc décidé après la guerre de lui rendre son aspect initial. Voici le résultat selon une photo prise au même endroit ce jeudi 7 mai 2015.

Les vieux croûtons ont souvent tendance à dire : « C’était mieux avant ». Qu’il soit permis à quelqu’un qui n’a aucune compétence dans le domaine de l’art de juger que c’est quand même beaucoup mieux maintenant.

PS – les plus observateurs auront noté sur la vieille carte postale la statue de la Vierge en haut de l’édifice. Elle est maintenant installée devant l’église, sur l’esplanade Monseigneur Ambroise.