Impôts locaux à Oloron : l’heure de vérité a sonné !

Taxe d'habitationÇa y est ! L’avis d’imposition à la taxe d’habitation est en ligne pour ceux qui ont créé un compte sur impots.gouv.fr. Chacun des contribuables oloronais va très vite pouvoir vérifier à quelle sauce il sera mangé. Qu’aucun d’entre eux ne se fasse d’illusion : la suppression des abattements communaux (un tour de passe-passe fiscal décidé par la majorité municipale qui va permettre de puiser davantage dans les poches des contribuables… tout en tenant la promesse de ne pas augmenter les taux d’imposition) va alourdir la note de chacun d’entre eux d’au moins 15% par rapport à l’an dernier.

Les élus communistes ont même calculé que la hausse irait de + 18,7% pour les plus chanceux à + 229% pour les plus touchés par cette mesure. Sur la base de la valeur locative moyenne, cela représenterait selon les situations fiscales et toujours selon leurs calculs de 100 € à 300 € de plus puisés dans les porte-monnaie au profit de la commune et de la CCPO.

Personnellement, je suis bien en peine pour commencer à garantir la justesse de ces évaluations : assujetti pour la première fois à la taxe d’habitation cette année pour l’appartement que j’occupe, ne figure pas sur mon avis d’imposition la somme payée l’an dernier par le locataire précédent. En revanche, tous ceux qui payent en 2015 pour le même logement qu’en 2014 pourront se livrer à ce calcul. Et éventuellement le faire connaître.

Jamais à court d’initiatives, les élus communistes, toujours eux, proposent d’initier le C.R.A.C.C. une démarche collective des Contribuables Rassemblés pour le Rétablissement des Abattements Communaux. L’action du C.R.A.C.C. produira-t-elle des effets stupéfiants sur les prochaines décisions du conseil municipal ? Parviendra-t-elle à éviter aux Oloronais de payer l’addi(c)tion ? Réponse dans les prochains mois.

Voilà en tout cas un nouveau sujet brûlant qui viendra, je l’espère, à l’ordre du jour du conseil municipal du 5 octobre. Car là, il ne sera plus question de discuter d’hypothétiques augmentations d’impôts, mais bien de hausses concrètes, attestées par des avis d’imposition bien réels… et concernant des sommes à régler d’ici le 16 novembre 2015.

Démocratie participative à l’oloronaise : chronique d’une mort annoncée ?

Samedi, le maire et son adjointe à la démocratie participative réunissaient les futurs membres du futur CESEL (Conseil économique, social et environnemental local) pour une réunion d’information sur des initiatives de démocratie participative déjà en cours. La quarantaine de personnes présentes (deux fois moins que lors de la précédente réunion du mois d’avril) ont ainsi pu prendre connaissance de l’activité du conseil municipal des jeunes, de l’action des comités de quartier à Pau et de l’audit effectué sur le travail des cinq comités de quartiers d’Oloron.

Malgré tout l’intérêt que pouvaient présenter les interventions sur ces différents sujets, là n’a pas été le plus important. C’est l’intervention du maire qui a constitué le moment fort de la réunion. Dans son propos liminaire, il a défini ce que devait être selon lui le rôle du CESEL. Et marqué alors les limites très étroites et très encadrées dans lesquelles il voulait enfermer la démocratie participative à Oloron.

Par deux fois, il nous a répété que le CESEL ne devait pas être un lieu de confrontation. Si, dans son esprit, la « confrontation » définit la lutte partisane où droite et gauche se battraient comme des chiffonniers sur tous les sujets, on ne peut qu’être d’accord. En revanche, le CESEL se doit d’être un lieu où s’exprime la « confrontation » dans le sens de débat d’idées, un espace où il est possible pour une personne ou un groupe de personnes de ne pas être d’accord avec un projet municipal.

Par deux fois également, le maire nous a répété que le CESEL était un simple organe de « consultation », la décision finale appartenant aux élus, seuls désignés par le suffrage universel. Que les élus soient les décideurs, cela va sans dire. En revanche, j’ai compris à l’insistance du maire (et les informations obtenues par ailleurs me le confirment) que le CESEL sera chargé des seuls dossiers que le maire daignera lui confier. Pas question que le CESEL s’autosaisisse d’une question sans l’agrément de ce dernier. Pas question, par exemple, qu’il décide de son propre chef, au vu des inquiétudes soulevées par les projets auprès de la population et de leurs conséquences en matière économique et environnementale, d’auditionner les entrepreneurs et toute personne susceptible de les éclairer sur les tenants et aboutissants des projets de carrière de Soeix et du Bager.

En résumé, je crains que lors du conseil municipal du 5 octobre soit décidé la création d’un organisme appelé CESEL aux compétences très limitées, uniquement chargé d’étudier des dossiers-croupions, sans grand intérêt, de proposer des mesurettes de peu d’envergure qui n’auront fait l’objet d’aucune réflexion collective. Une assemblée de béni-oui-oui à laquelle ne sera confiée aucune réflexion susceptible de remettre en cause le fonctionnement actuel de la collectivité. Tout cela au nom d’une démocratie qui n’aura de participative que le nom.

Transhumance et autres vacheries (vidéo)

TranshumanceCe samedi, c’était Fête de la Transhumance à Oloron. L’occasion pour nos hommes politiques de faire assaut de vacheries au passage des brebis. L’un d’entre eux, tout sourire, m’a confié (véridique) qu’il avait cru reconnaître dans une brebis galeuse ouvrant la marche du troupeau le visage de l’un de ses adversaires. Un second s’est étonné de voir tant d’élus suivre pour une fois le troupeau (troupeau…. de leurs électeurs ?).

Mais la Transhumance, c’est avant tout une affaire de culture et de patrimoine. Les premières images ci-dessous présentent l’arrivée du troupeau par la rue d’Aspe. Les suivantes ont été prises le même jour avec un autre troupeau, vers 22 heures, dans une petite rue du quartier Notre-Dame. Là, les brebis passaient en direction de Monein.

Tel un roitelet en son royaume

seigneur et maîtreÇa y est ! C’est la rentrée pour tout le monde. Mercredi dernier, nous avions droit à un bilan & perspectives de Monsieur le maire dans La République. Hier, c’était au tour de l’opposition de faire entendre sa voix par le canal du même quotidien. L’auteur de ce blog, pour lequel c’est la rentrée aujourd’hui, ne pouvait manquer d’avoir son avis sur ces diverses interventions… et quelques autres.

On ne pourra reprocher à Hervé Lucbéreilh de manquer de projet pour notre ville : technopole des nouvelles technologies de l’information et de la communication, ventes immobilières en veux-tu en voilà, couverture d’une partie de la rue Louis Barthou, réfection totale de la voirie etc. Seul problème : la commune d’Oloron n’a pas le premier centime pour financer elle-même ces grandioses opérations. Elles sont probablement destinées à vivre uniquement dans l’esprit de leur concepteur.

L’opposition, elle, joue groupée : c’est en équipe qu’elle a fait sa rentrée. Peut-on, avec toute la suffisance dont est capable celui qui n’a pas, comme elle, les mains dans le cambouis, attendre qu’elle sache se poser à l’avenir en force de proposition autant que d’opposition, montrer davantage de pugnacité dans la défense de ses idées et avoir une approche non seulement politique, mais aussi technique des dossiers qui lui sont soumis par la majorité municipale ? On a en effet plus de chance de se faire entendre si l’on prend les dossiers par le bout technique.

Durant ces dix derniers jours, le projet des carrières a connu de nouveaux développements avec la réunion de quartier de Soeix et le début du commencement de prise de position de Monsieur le maire sur le sujet. Voilà de quoi nourrir une réflexion de portée générale.

Dans ma carrière professionnelle, j’ai travaillé avec deux patrons d’appartenance partisane différentes, mais qui, devant des dossiers sensibles, suscitant l’inquiétude ou les questions de tout ou partie de leurs administrés savaient se comporter en élus responsables. Comment ? Tout simplement en allant au-devant d’eux avant que surgisse toute polémique, en les écoutant, en les informant…. et en tentant dans toute la mesure du possible de prendre en compte leurs préoccupations.

À Oloron, l’élu reproche à ses administrés de ne pas être venus s’informer en mairie. Mais de quoi diable, puisqu’il déclare en parallèle qu’il ne saurait donner d’informations tant que les résultats des études ne sont pas connus ? Cette attitude traduit une autre conception de la démocratie. Une conception que nous qualifierons « d’Ancien Régime ». Celle du roitelet à l’égard des manants de son royaume. Ce n’est pas le roitelet qui consent à venir aux manants, ce sont les manants qui doivent aller à lui. Mais après tout, si ça marche comme ça et que les citoyens s’en accommodent…..

Accueil des réfugiés : communiqué du collectif nous appelant à participer à une réunion de réflexion et de travail

Mes précédents billets faisaient état de la constitution d’un collectif pour l’accueil des réfugiés à Oloron. Voici le communiqué de presse par lequel ce collectif nous appelle tous à participer à une réunion de réflexion et de travail sur ce sujet le 16 septembre prochain.

« Des citoyens du Piémont Oloronais, des associations caritatives et des représentants de toutes les confessions
religieuses organisées à Oloron invitent la population à une réunion de réflexion et de travail sur l’accueil des réfugiés.
Toutes les associations humanitaires, toutes les personnes et tous les élus sensibilisés par ce grave problème
sont conviés à se retrouver le Mercredi 16 septembre à 20h30 à la Fraternité, rue de la Fraternité à Oloron-Ste-Marie »

Accueil des réfugiés : ça bouge aussi du côté de l’opposition municipale

Dans mon billet d’hier, j’évoquais le collectif qui vient de se mettre en place pour permettre l’accueil de réfugiés syriens et/ou irakiens sur Oloron. D’autres initiatives se font jour…. même du côté des élus municipaux. Témoin la lettre que les élus de l’opposition municipale (qualifiée plus justement dans ce qui suit, vu les circonstances de « minorité municipale ») viennent d’adresser à Hervé Lucbéreilh. En voici le texte intégral :

« Monsieur le maire,
Sous nos yeux se déroule actuellement une tragédie d’une ampleur historique.
Il faut revenir aux heures noires des années 30/40 pour trouver un exode similaire et encore, celui que nous vivons reste, par son importance et par ses causes, inédit pour nos pays occidentaux.
Mises en demeure de relever ce nouveau défi, sauf à renoncer aux valeurs qui ont cimenté les pays européens d’après guerre au sein de leur union, les nations s’organisent et sollicitent leur population, leurs régions et leurs communes, pour être à la hauteur de l’enjeu qui est devant nous.
Dans ce contexte, notre ville ne peut pas rester inerte.
Son histoire, ses qualités d’accueil et de solidarité, démontrées pour les réfugiés espagnols et désormais inscrites dans son patrimoine immatériel, obligent ceux qui la dirigent maintenant, à se montrer dignes de leurs prédécesseurs.
Quelquefois, le contexte révèle les hommes qui se grandissent alors, pour se mettre à la hauteur de la situation.
Mais ils peuvent aussi illustrer par leur attitude rabougrie, les propos du général de Gaulle quand il disait:  » A force de raisonner petit, on prend le risque de le devenir »
En tout cas pour nous, le choix est fait, clairement, sans hésitation ni faux fuyants, juste pour pouvoir regarder en face, ces hommes, ces femmes, ces enfants, qui fuient la mort, la barbarie, la soumission.
Ce faisant, nous n’aurons pas à baisser les yeux devant notre propre lâcheté.
Mais il ne faut plus attendre.
C’est ainsi que nous vous demandons, d’adhérer immédiatement au réseau des villes d’accueil qui se met en place, en dépassant les appartenances politiques et de prendre les initiatives nécessaires.
En même temps, vous devez mobiliser les forces vives locales qui voudront s’engager pour participer à la résolution de ce défi.
Nous n’ignorons rien des difficultés, des différences de contexte selon les pays ou selon les territoires, nous restons lucides vis à vis des difficultés que vivent nos concitoyens, nous voyons bien les réflexes de repli et de craintes.
Mais nous préférons faire preuve du courage nécessaire, pour dominer ces réserves que le temps rendra relatives.
Maintenant, il faut agir, simplement, concrètement, c’est la condition qui nous est imposée pour rester des hommes et des femmes qui dans quelques années, seront fiers de leurs décisions et reconnus dans l’honneur par les générations futures.
Nous n’imaginons pas, monsieur le Maire, que vous puissiez répondre par la négative à notre demande.
Les élus du groupe minoritaire du Conseil municipal d’Oloron Ste Marie »

Preuve que la situation est historique, mon interlocuteur se garde de toute polémique quand il précise dans la transmission de ce courrier l’esprit dans lequel s’effectue cette démarche : « S’agissant d’une situation dans laquelle les clivages politiques classiques n’ont pas de sens puisque des communes de gauche de droite du centre et d’ailleurs se portent volontaires, j’espère que notre proposition trouvera une majorité au CM d’Oloron. Connaissant bien nos collègues, nous ne revendiquons pas le monopole de la solidarité et de la compassion, ni celui de l’intelligence devant cette tragédie. Simplement nous voulons que notre ville ressemble à son histoire. »

Un vent nouveau soufflerait-il sur notre ville ? Monsieur le maire saura-t-il aller dans son sens ? N’y aura-t-il aucune velléité de récupération d’une action citoyenne qui doit être avant tout celle de tous les Oloronais quels qu’ils soient ? La mairie apportera-t-elle ses moyens administratifs et techniques pour permettre la réussite de l’opération ? Réponse à toutes ces questions dans les prochains jours.

En voyage d’étude chez les Bonnets Rouges !

PauseJe serai chez les Bonnets Rouges lundi soir. Pas dans la fournaise qui traitera du projet de carrières lors de la réunion de quartier qui se tiendra à Soeix, non. En Bretagne. Voilà l’explication de la mise en sommeil de ce blog durant quelques jours à partir de ce 14 septembre.

Les abonnés n’ont pas à se soucier : ils recevront comme d’habitude un mail d’information dès la parution du prochain article. Quant aux lecteurs fidèles ou intermittents non abonnés, il leur reste deux solutions : soit revenir de temps en temps sur le blog pour voir s’il y a du nouveau, soit s’abonner (un simple clic sur l’espace réservé en haut à droite de la page)et être ainsi informés dès parution d’un nouvel article.

Vous êtes de plus en plus nombreux à vous intéresser à « Un Regard sur Oloron » et à l’alimenter par vos commentaires, critiques et suggestions. Soyez-en remerciés.

Premier post-scriptum qui n’a rien à voir avec ce qui précède – En raison de prévisions météo défavorables, Hervé Lucbéreilh a décidé d’annuler la Fête des associations. C’était la voix de la sagesse. Hervé Lucbéreilh n’est pas sans savoir que de lourds nuages s’amoncellent sur Soeix et le Bager, annonciateurs d’un gros grain. Il ferait à nouveau preuve de sagesse s’il annulait les projets pesant sur ces deux quartiers d’Oloron. Mais peut-être que deux preuves de sagesse consécutives c’est trop pour lui ?

Second post-scriptum qui n’a rien à voir avec tout ce qui précède – Si j’ai bien compris les annonces de Monsieur le Curé samedi soir lors de la messe du 105ème anniversaire de la JAO, un collectif est en train de se monter à Oloron sous l’impulsion de Pierre-Louis Giannerini en vue de l’accueil de réfugiés syriens et irakiens. Si les communautés catholique, protestante et musulmane ont déjà décidé de s’impliquer, le collectif a aussi vocation à intégrer tout citoyen qui se sent concerné. Prochaine réunion mercredi 16 septembre à 20 heures 30 rue de la Fraternité. Et si c’était ça aussi la démocratie participative : des citoyens qui se saisissent d’un problème quand ils sentent l’autorité publique locale peu réactive sur la question ?

Projet de carrières : le patron de GC Conseil fait profil bas

Carrière
Carrière à Châteauneuf-du-Pape

La République de ce matin nous annonce que les projets de carrières de Soeix et du Bager ont donné lieu hier après-midi à une « première réunion de contact » entre les services de l’État, le porteur de projet (GC Conseil) et la mairie d’Oloron. « Premier contact » alors que le conseil municipal a accepté le principe des études il y a plus d’un an ? Soit GC Conseil n’est pas si pressé que ça, soit la mairie manque singulièrement de réactivité…. soit on ne nous dit pas tout.

Le patron de GC Conseil, Guillaume Costanzo, a profité de sa venue à Oloron pour amener le journaliste de La République sur le terrain. Opération communication où notre porteur de projet adopte un profil bas. Seul problème : les explications données par le porteur de projet suscitent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses. Voilà qui n’est pas à mon avis de nature à apaiser les inquiétudes de nombre d’entre nous.

Concernant l’étendue du projet, Monsieur Costanzo se veut apaisant : « Moi, au départ, je suis venu pour une zone de 9 hectares que j’ai identifiée à Soeix… ». Et il se retrouve à l’insu de son plein gré à la tête d’une étude portant sur 57 hectares à Soeix et 191 hectares au Bager ? Peu crédible. D’autant que Monsieur Costanzo était plus explicite le mois dernier lorsqu’il complétait ainsi son propos : « … Je joue quand même avec mon argent. Tant qu’à mener des études environnementales poussées et faire venir des spécialistes, autant le faire sur plusieurs zones et ne pas se limiter à un projet de 9 hectares ».

Le patron de GC Conseil tente aussi dans son opération de communication de se présenter comme soucieux de l’environnement (le site d’exploitation –attention, il ne parle là que des 9 hectares- ne sera pas visible de Soeix) et se pose en aménageur. Selon lui, l’exploitation de la carrière de Soeix pourrait être à l’origine de la création d’une zone d’activités accueillant des ateliers de taille de pierre ou entreprise de BTP. Ben voyons. Et pourquoi pas d’une menuiserie et d’une scierie tant qu’il y est ?

Et pour l’accès des poids lourds au site d’exploitation, pas de problème pour Monsieur Costanzo : on recalibre la route des Crêtes et on lance un pont sur le gave d’Ossau pour créer un accès sur la RN 134. Une opération se chiffrant à plusieurs millions d’euros. Qui va la financer ? Le porteur de projet ? La collectivité publique ?

Certes les études ne sont pas achevées. Mais ces premières indications laissent pensif. Il y a tout de même un grand absent dans le débat qui s’instaure depuis quelques temps autour du projet : la maire d’Oloron. Sortira-t-il du bois (du Bager) à l’occasion de la réunion de quartier à Soeix lundi prochain ? Peu probable. Si la mairie est interpellée, et elle le sera, sa réponse sera sans doute la suivante : nous ne souhaitons pas nous prononcer avant la conclusion des études. Sera-t-il contraint de sortir de son silence à l’occasion d’une question posée sur le sujet par son opposition ou (pourquoi pas) par sa majorité lors du prochain conseil municipal qui se tiendra le 5 octobre ? Il n’est pas interdit de rêver.

Bernard Uthurry, un élu qui manie aussi bien l’humour que les nouveaux médias !

Tout ça, c’est la faute de (ou grâce à…. au choix) Sébastien Lamarque, le journaliste de La République. Il publie ce matin un tweet dans lequel il me semble voir poindre comme une pointe d’ironie :

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Pris par un brusque besoin de faire le malin, je me crois obligé de rebondir :

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Ce qui amène Sébastien Lamarque à préciser sa pensée :

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Il ne sera pas dit que je n’aurai pas le dernier mot :

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Et là, le principal intéressé, Bernard Uthurry vient se mêler à la conversation :

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Réponse immédiate (et quelque peu fayotte, je le concède) de ma part :

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Un dernier tweet de Bernard Uthurry clôt cet échange épistolaire. Là non plus, l’ironie gentille n’est pas loin :

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Il paraît que les réseaux sociaux tuent les rapports humains et la conversation. La preuve que ce n’est pas toujours le cas et que l’on peut y échanger sans s’insulter ni s’injurier. Et les 140 signes d’un tweet sont bien suffisants à un élu, sinon pour développer son programme politique, à tout le moins pour prouver qu’il sait faire preuve d’humour.

La Villa du Pays d’Art et d’Histoire : une belle réalisation hélas bien mal connue

DSC02771Avertissement préalable : le billet d’aujourd’hui ne s’apparente pas à un publi-reportage sponsorisé par le président de la CCPO, Daniel Lacrampe. Ce billet m’a été inspiré par l’ancien maire de Précilhon, Gérard Huré. Il a désiré, via un commentaire laissé ce blog, attirer l’attention sur le peu de fréquentation de la Villa du Pays d’Art et d’Histoire ouverte depuis le mois de juin non loin de la médiathèque sur l’ancien site de l’usine Bédat.

Gérard Huré impute cette situation à un déficit dans le domaine de la communication, de la signalétique et de l’animation. Il le regrette d’autant plus qu’il considère qu’Oloron dispose avec cet équipement culturel d’un outil très bien conçu. Aussi s’interroge-t-il avec quelque malice : comme la précédente équipe avait été à l’origine du projet, celle qui lui a succédé l’an dernier ne viserait-elle pas par son peu d’implication à aboutir à terme à la fermeture de la Villa du Pays d’Art et d’Histoire ?

J’ai voulu me faire ma propre opinion. En éliminant d’entrée de jeu l’hypothèse d’une manœuvre machiavélique des élus de la CCPO. À qui en effet ferait-on porter le chapeau de la fermeture de cet équipement qui a tout de même coûté la bagatelle de 4 millions d’€, sinon à l’équipe actuellement en place ? Poursuivons sur les constats de Gérard Huré.

Un outil très bien conçu ? C’est vrai. Rappelons le concept : donner une idée globale de notre « pays », montrer comment l’homme l’a façonné et comment il y a vécu hier, mais aussi comment il y vit aujourd’hui. On ne s’ennuie pas une seconde en parcourant des salles où textes, photos, plans, courtes vidéos, sons, objets, quizz et même… odeurs d’arbre et de fleur illustrent le propos. Et puis l’exposition temporaire présente de magnifiques photos du patrimoine d’Oloron à la vallée d’Aspe en passant par Lasseube.

Une fréquentation balbutiante ? J’ai visité la Villa mercredi dernier de 14 heures à 16 heures. Aucun autre visiteur croisé durant ce laps de temps. La responsable des lieux, Madame Bastian, m’a cependant indiqué qu’entre le 14 juin (date d’ouverture) et le 4 septembre 1 217 visiteurs avaient été comptabilisés. Ils étaient pour moitié de provenance locale, étaient touristes pour l’autre moitié. Pour l’essentiel un public familial.

Une signalisation, une communication et une animation déficientes ? Il est exact qu’hormis deux panneaux de signalisation de fabrication artisanale apposés récemment place du Tribunal, rien n’indique de façon explicite la direction de la Villa. Pire : aucune plaque ne précise en bordure de rue au visiteur qu’il s’agit de la Villa. Pour le reste, pas grand-chose n’a été fait jusqu’à présent pour faire connaître aux Oloronais (ils ne lisent pas tous les journaux) cet équipement, donc pour leur donner envie de le visiter.

Je quitte tout de même le temps de ce billet le rôle du procureur. Ces premiers mois qui suivent l’ouverture constituaient une phase de rodage. Elle a permis aux 5 salariés qui travaillent à plein temps de la Villa de s’approprier cet équipement.

Le 19 septembre prochain aura lieu l’inauguration officielle. À partir de là, nul doute que la signalisation (une grande banderole sera d’ailleurs déroulée à partir de ce jour-là sur un bâtiment voisin pour mieux signaler l’emplacement de la Villa), les publications (flyers), la communication (via les réseaux sociaux, les offices de tourisme, les autres musées), les animations (travail avec l’Éducation nationale notamment) seront multipliées.

Les Oloronais… et les autres ont là une formidable occasion de découvrir notre « Pays d’Art et d’Histoire » d’un autre œil. Il serait dommage de passer à côté.