Robert Bareille et sa brouette

Robert Bareille et sa brouetteSi élus et militants ne s’envoient pas toujours des fleurs, le langage de la politique s’apparente pourtant parfois à celui du paysan : on y « sème » la bonne parole, certains y étalent leur « culture » quand d’autres y « récoltent » une veste etc. Ce matin, sur le marché, Robert Bareille « pousse » encore plus loin la métaphore : avec quelques amis, il arpente le marché en conduisant…. une brouette.

Ce n’est pas là une reconversion. En fait, le maire avait pris ombrage (encore le jardin !) d’une initiative des élus communistes qui ont initié un collectif pour demander le rétablissement des abattements communaux sur la taxe d’habitation. Certains contribuables oloronais ont en effet subi une hausse de plus de 35% de la part communale de la taxe d’habitation en raison de la suppression de ces abattements par le conseil municipal.

Il y a 15 jours ce collectif avait installé un stand sur le marché afin de recueillir des signatures à une pétition réclamant le rétablissement de ces abattements. Vendredi dernier, rebelote. Mais le maire a envoyé ses ASVP pour signifier à Robert Bareille qu’il n’était pas autorisé par le règlement du marché à tenir un stand.

Qu’à cela ne tienne ! Rien n’interdit de circuler dans le périmètre du marché avec une brouette. La voici aussitôt surmontée d’un panneau expliquant la démarche et affichant le texte de la pétition et…. en route pour « glaner » des signatures…. à pleine brouette.

Quelque chose me dit qu’au-delà de cette façon quelque peu folklorique mais parfaitement légale de contourner une interdiction municipale, nous entendrons d’ici quelques jours reparler de ce dossier ; celui des hausses d’impôts bien sûr, pas celui de la brouette qui aura alors regagné sa remise. Robert Bareille pourra alors se dire que le travail accompli avec ses amis commence à porter ses « fruits ».

Déviation routière Gabarn-Gurmençon : quand des citoyens décident de s’en mêler

Et pendant ce temps-là, la liaison Gabarn/rond-point Bordelongue se poursuit (Photo prise depuis le Gabarn)
Et pendant ce temps-là, la liaison Gabarn/rond-point Bordelongue se poursuit
(Photo prise depuis le Gabarn)

Hier, un « collectif » de citoyens tenait un point presse. Objectif : faire connaître leur démarche qui vise à lancer une pétition pour obtenir l’organisation d’un référendum concernant la réalisation de la déviation routière Gabarn-Gurmençon. Étant entendu qu’ils sont eux-mêmes opposés au projet. Sébastien Lamarque a fait dans La République de ce matin un excellent compte-rendu de cette réunion. Je puis en témoigner : par le plus grand des hasards (enfin… presque) j’y ai assisté. Lire la suite « Déviation routière Gabarn-Gurmençon : quand des citoyens décident de s’en mêler »

C’est quoi ces travaux sur le gave d’Aspe à Oloron ? (video)

Travaux sur le gave d'AspeDepuis hier, un camion et une pelle s’activent au milieu du gave d’Aspe (cf video en fin de billet), au pied du pont Sainte-Claire, au débouché du canal en provenance de la centrale hydroélectrique.

Renseignements pris, voici quelques explications. Les crues du gave ont apporté depuis l’an dernier beaucoup de sable, cailloux et grosses pierres à cet endroit. Ce qui finit par nuire à la production de la centrale. L’objectif est donc d’éliminer tout cet apport… jusqu’aux crues suivantes à l’issue desquelles, peut-être d’ici un an, l’opération devra être renouvelée.

Les travaux devraient durer jusqu’à ce soir. Il faut le savoir, toute intervention pour travaux dans le gave est surveillée par une « police de l’eau » particulièrement vigilante : dépôt préalable d’un dossier très détaillé expliquant les motifs des travaux ainsi que toutes les mesures qui seront prises pour protéger le milieu naturel et visite sur le site durant l’exécution de l’opération pour s’assurer que toutes les consignes sont respectées.

Deux exemples de ces précautions :
– L’entreprise pour le compte de laquelle est effectué ce curage a dû prouver qu’il n’existait pas de frayère à proximité. Ce n’était pas le cas : lors de la pêche électrique faite avant travaux seuls une petite anguille, un vairon et une lamproie ont été trouvés. Les travaux ont donc pu démarrer. Ah si les services de l’État pouvaient être aussi prévenants lorsqu’il s’agira de protéger la forêt du Bager et les frayères humaines qui vivent autour !
– Second exemple du souci de protection de l’environnement : les 900 mètres cubes qui sont à évacuer ne peuvent être commercialisés ; ils ne doivent pas quitter le lit du gave et sont donc entreposés un peu plus bas, en bordure de l’eau…. où ils retourneront lors d’une prochaine crue.

Dormez tranquilles, braves gens, l’État veille sur notre bien-être. Et sur celui des poissons.

CCPO : Daniel Lacrampe au rapport

Rapport d'activités CCPOY a-t-il beaucoup d’Oloronais qui pourraient citer ne serait-ce que cinq activités gérées par la Communauté de communes du Piémont Oloronais (CCPO) en lieu et place des 24 communes qu’elle regroupe ? Heureusement, le législateur, dans son immense sagesse, fait obligation (pour les curieux, c’est l’article L 5211-39 du Code général des collectivités territoriales) à la CCPO d’établir tous les ans un rapport faisant le point sur son activité de l’année écoulée. Une occasion pour nous d’être un peu mieux informés.

Les Oloronais ont trouvé le rapport d’activités 2014 dans leur boîte aux lettres la semaine dernière. Au beau milieu des publicités qu’ils reçoivent chaque semaine. Cette méthode de distribution est d’un coût relativement faible. Mais son efficacité est quasi nulle. Car ce paquet de publicités prend en général, sans qu’on ne l’ait détaillé, directement la direction de la poubelle, ou du conteneur de tri sélectif pour ceux d’entre nous qui se sentent l’âme un peu plus écolo. Quand donc nos élus comprendront-ils cela ?

Chez moi, le rapport d’activités de la CCPO a été sauvé de ce sort par je ne sais quel miracle. J’ai donc eu tout loisir d’en prendre connaissance. Première impression positive : la présentation est aérée, pas de bla-bla, les commentaires vont à l’essentiel, les chiffres donnés sont parlants. Les premières pages sont consacrées à la présentation de la CCPO : carte, trombinoscope des membres du bureau, nom des conseillers, composition des commissions, organigramme des services, chiffres-clé du budget. La seconde partie s’attache à décrire en quelques lignes l’activité 2014 de chaque service et, pour certains d’entre eux, les principaux projets 2015.

Après une lecture attentive du document, je relèverai deux points à améliorer. L’un concernant la forme, l’autre le fond.
Le premier point vise l’éditorial du président de la CCPO. Ce n’est pas qu’il ne développe pas d’idées, il en développe trop. Résultat, un texte long, beaucoup trop long. Il perd ainsi en lisibilité et risque de décourager bien des lecteurs.
Le second point concerne le fonctionnement démocratique de la CCPO. On apprend par le rapport que la communauté de communes a créé sept commissions de travail. Trois d’entre elles ne se sont pas réunies une seule fois en 2014. Et pas n’importe lesquelles : « développement économique », « environnement et développement durable » et « vie sociale ». N’y aurait-il aucun point important à traiter dans ces trois domaines ? La raison qui m’a été donnée pour expliquer cette situation me laisse dubitatif. Elles n’auraient pas eu le temps de se réunir en 2014 parce que la nouvelle majorité a été installée en avril. Et entre avril et décembre, même après un nécessaire temps de rodage, il n’était pas possible qu’elles se mettent au travail ?

Pour terminer, un rappel à Monsieur le maire d’Oloron qui prend plus souvent qu’à son tour quelques libertés avec la réglementation : si l’article L 5211-39 fait obligation au président de la CCPO de transmettre officiellement le rapport d’activité accompagné du compte administratif de la communauté de communes aux 24 maires, il fait aussi obligation à chacun d’entre eux de communiquer ce document au conseil municipal en séance publique. À ma connaissance, cette obligation légale n’a pas été respectée l’an dernier à Oloron pour le rapport d’activités 2013. Espérons qu’il sera fait différemment cette année.

Tablettes Lindt : qui est le moins cher ? La Boutique Lindt ou Leclerc-Oloron ?

Tablettes Lindt

Un magasin d’usine vend directement du producteur au consommateur. Ce devrait donc être en toute logique à des prix défiant toute concurrence puisqu’il n’y a pas d’intermédiaire. D’un autre côté, une chaîne d’hypermarchés nous fait savoir à coup de millions de dépenses publicitaires qu’elle est la moins chère. À Oloron nous avons l’un et l’autre. Quel est celui dans lequel il est préférable pour son porte-monnaie d’acheter des tablettes de chocolat Lindt ? Lire la suite « Tablettes Lindt : qui est le moins cher ? La Boutique Lindt ou Leclerc-Oloron ? »

Vive les fonctionnaires ! Chronique à lire au second degré

Le 25 octobre, c’est mon jour de bonté. Je me propose donc d’en profiter pour réhabiliter une catégorie de citoyens. À ma manière.

Ces fonctionnaires, s’ils n’existaient pas, il faudrait les inventer. Ne serait-ce que pour trouver une bête noire à tous ceux qui n’appartiennent pas à cette caste dont j’ai fait partie, et que l’on dit composée d’individus privilégiés, grassement payés et feignants. Alors ils sont peut-être comme ça ailleurs. Mais pas sur le bassin de Lacq où David Habib, lors de chaque cérémonie des vœux, nous disait qu’il avait la chance de travailler avec les meilleurs fonctionnaires du département… sinon de la région ! Sauf aussi sur Oloron. Dans notre ville, les fonctionnaires savent anticiper, aller au-devant de l’événement, intervenir avant d’y être contraints par l’urgence. Deux exemples illustrés par quelques photos datant de vendredi matin.

RN134 au Gabarn
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La première photo (ci-contre à gauche) a été prise sur la RN 134 dans le sens Oloron-Pau, en haut du Gabarn. Hormis un contre-jour regrettable, elle n’a a priori rien de particulier. Si : le panneau situé sur le côté gauche de la route, cerclé de rouge sur la photo. Agrandi ci-dessous, il flèche Saragosse (et accessoirement le complexe scolaire et le parc sportif de Saint-Pée)…. en direction de Pau.Panneau Sarragosse L’ami lecteur qui m’a signalé cette anomalie a trouvé une explication facétieuse : les fonctionnaires de la DDE (le service ne s’appelle plus comme ça mais tout le monde le connaît sous ce nom) ont anticipé l’ouverture de la liaison Gabarn-Pont Laclau actuellement en cours de travaux. En attendant l’automobiliste qui n’est pas du coin et qui cherche sa route a intérêt à être équipé du GPS.

 

 

Éclairage Noël
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Quittons le Gabarn et revenons en centre-ville. Les illuminations de fin d’année sont déjà posées sur les ponts (ici le pont Sainte-Claire). À deux mois de Noël ! Anticipation, je vous dis. D’autres services de la commune pourraient prendre le service « éclairage public » pour exemple. Le service « espaces verts » serait ainsi bien inspiré de ramasser les feuilles dès le printemps, avant qu’elles ne tombent des arbres. Le service aurait tout intérêt à décider que le marché hebdomadaire du vendredi se déroulera désormais le jeudi. Etc. etc.

Trêve de moquerie, je peux témoigner que les fonctionnaires municipaux sont, à Oloron comme ailleurs des agents consciencieux et responsables. Et parfois je me demande s’ils ne feraient pas mieux tourner la boutique et de façon tout aussi démocratique s’ils avaient dans leurs pattes moins d’élus à jouer les mouches du coche. Au moins dans certaines communes. Pas à Oloron, bien sûr.

Un témoignage concret de l’efficacité de nos fonctionnaires : cette nuit ou aux aurores (pas possible d’être plus précis, je ne faisais pas partie du groupe), des crétins imbibés, sans doute de retour de la re-fête de la Saint-Grat, ont arraché toutes les fleurs des jardinières du rond-point de la place de la Résistance et les ont parsemées, notamment au pied de l’Église Notre-Dame. J’ai entendu que la rue Louis-Barthou avait subi un semblable traitement. À 10 heures, grâce aux équipes municipales, tout était redevenu net et les fleurs avaient regagné leurs jardinières.

La présence des curés au lycée confirmée par le maire lui-même

Ce qui n’était que bruit de fond est devenu fait réel : le gymnase du lycée Jules Supervielle et le gymnase Scohy ont bien été mis par le maire à disposition d’une communauté religieuse durant cet été sans que, pour ce qui concerne le lycée, l’autorisation de l’établissement ait été obtenue. C’est Hervé Lucbéreilh en personne qui l’a confirmé au quotidien Sud-Ouest qui a consacré un long article à cette affaire dans son édition du 22 octobre.

C’était, toujours selon les propos du maire, pour loger 300 jeunes. À partir des éléments d’information donnés par Sud-Ouest et après une rapide navigation sur internet, il s’agit de jeunes qui accomplissaient le trajet Pau-Lourdes dans le cadre de la « Route Saint-Martin 2015 ». On peut trouver bizarre qu’un tel parcours passe par Oloron pour aller de Pau à Lourdes. Mais les voies du Seigneur sont impénétrables ! Et puis si tous les chemins mènent à Rome, ils mènent aussi à Lourdes.

Petite explication de texte pour mieux se mettre dans le contexte. La « Route Saint-Martin » est un pèlerinage annuel de 200 à 300 jeunes de 17 à 30 ans qui, durant le mois d’août, cheminent en France sur les hauts lieux de la chrétienté, encadrés par des prêtres et des séminaristes de la Communauté Saint-Martin (et non Saint Marc, comme l’indique Sud-Ouest). La communauté Saint-Martin est une communauté de prêtres et diacres que l’on peut sans grand risque qualifier de traditionnalistes (et non pas intégristes) : retour aux valeurs chrétiennes d’autrefois, port de la soutane, messe en latin etc. Notre évêque de Bayonne, Lescar et Oloron est issu de cette communauté. Celles et ceux qui connaissent ses prises de position admettront que c’est loin d’être le plus progressiste des évêques de France.

Mais nous nous éloignons là d’Oloron. Pour revenir à ce qui nous concerne, et au risque de choquer, je ne vois, sur le principe, aucun inconvénient à ce que le maire mette un local municipal à la disposition d’une association à objet religieux. Mais à des conditions non négociables :
– aucune activité à caractère religieux dans le local ;
– aucun signe extérieur religieux porté dans le local (et la soutane en fait partie… comme en ferait partie le voile islamique) ;
– mise à disposition uniquement pour une activité en rapport avec la destination du local (un gymnase n’a pas à servir de dortoir) ;
– conditions d’occupation pas plus favorables que celles consenties aux associations locales ;
– passation d’une convention d’occupation reprenant l’ensemble de ces règles.

Tiens parlons des conventions d’occupation. À l’évidence le maire a outrepassé ses pouvoirs en mettant à disposition le gymnase du lycée sans l’autorisation du propriétaire et pour une activité qui n’avait rien de sportif. Mais, si l’on en croit l’organisateur du pèlerinage, cité par Sud-Ouest, une convention a été signée entre la communauté Saint-Martin et la mairie. Si j’étais élu municipal, je demanderais sans perdre de temps communication de cette convention, si tant est qu’elle existe vraiment. Peut-être nous éclairerait-elle un peu sur les conditions offertes par la mairie d’Oloron pour l’accueil de ces jeunes et de leurs accompagnants en soutane.

À la fin des ordonnances royales figurait autrefois la formule « Car tel est notre bon plaisir ». Cette formule ou les actes qui en tiennent lieu n’ont plus leur place dans une collectivité locale au XXIe siècle. Qu’on se le dise.

Post-scriptum- À la lecture de l’article de Sud-Ouest, on sent que le maire a été passablement énervé par les questions posées par le journaliste. L’article est publié le jeudi 22 octobre. Il paraît que depuis ce vendredi 23 octobre, ce journaliste ne fait plus partie de l’équipe du quotidien régional. Mais il n’y aurait aucune relation de cause à effet entre les deux évènements.
(Actualisé le 24 octobre à 12 h 04) : Monsieur Testemale vient de confirmer par tweet qu’il n’y avait pas de relation entre son départ de Sud-Ouest et « une éventuelle intervention divine ou municipale ».

Des menaces à peine voilées de la mairie

Ce matin, je publiais un article sur l’audit de Bertrand Liocourt sur le fonctionnement des comités de quartiers. Quelque chose me dit que cela a été très mal reçu en haut lieu.
Il suffit pour en avoir la preuve d’aller lire le commentaire que Bertrand Liocourt a laissé au bas de l’article en question.
Je suis en mesure d’affirmer qu’il n’y traduit pas sa réaction première et agit donc en service commandé. Commandé par qui ? Faut pas un dessin.
Il n’est bien évidemment pas question que je retire le lien vers son audit. C’est un document public, qui a été financé par le contribuable, diffusé déjà en nombre. Tout le monde a le droit d’y avoir accès.
Et puis, si on a des choses à me dire, qu’on me les dise directement, sans intermédiaire.

Un rapport sans concession sur le fonctionnement des comités de quartiers oloronais

Quartiers d'Oloron3La démocratie participative, ce fut le dada de Ségolène Royal lors des présidentielles de 2007. Puis Bernard Uthurry prit le relais au plan local en créant dès le début de son mandat des comités de quartiers à Oloron. Hervé Lucbéreilh reprend maintenant le flambeau avec la création du Conseil économique, social et environnemental local (Cesel). Mais au-delà des mots, y a-t-il une volonté réelle de nos politiques de mieux associer les citoyens aux questions qui les concernent ?

Commençons par juger de ce qui est déjà en place. Quel est le fonctionnement actuel des comités de quartiers oloronais ? Quelles sont les améliorations à y apporter ? Voilà les (bonnes) questions que s’est posé Hervé Lucbéreilh. Pour tenter d’y répondre, il a missionné Bertrand Liocourt, l’un de ses anciens co-listiers (non élu), qui se revendique comme un ardent défenseur du concept de démocratie participative.

Bertrand Liocourt lui a remis en juillet dernier un audit (que l’auteur qualifie lui-même de « sommaire ») dressant les points positifs et négatifs du système actuel et préconisant un certain nombre de dispositions pour l’améliorer . Cet audit équilibré n’a pas été mis à la disposition de l’ensemble des Oloronais via le site internet de la mairie. Dommage pour la transparence. Mais grâce à l’obligeance d’un ami lecteur, vous pourrez prendre connaissance de l’intégralité du document en cliquant sur le lien ci-dessous (en rouge).

Audit sommaire des comités de quartiers oloronais

Un conseil à l’adresse de toutes celles et de tous ceux qui veulent s’épargner la lecture page à page d’un rapport : allez directement à la conclusion. Si l’auteur du rapport a correctement fait son travail, sa conclusion reprend en effet toutes les idées-forces qu’il s’est efforcé de développer dans les pages précédentes.

Et les conclusions de Bertrand Liocourt sont sans concession. Il commence par un rappel de l’objectif initial : « Les Comités de quartier ont été une initiative voulue pour permettre aux Oloronais de trouver des espaces intermédiaires proches d’eux et participatifs, pour améliorer la gestion du quotidien par la possibilité de poser des questions, mais aussi de proposer des idées… ». L’objectif est loin d’être atteint s’il faut l’en croire : « Aujourd’hui, force est de constater que ce dispositif est loin de jouer son rôle d’intérêt général. »

L’auteur identifie trois raisons à ce dysfonctionnement :
– la ville d’Oloron ne prend pas en compte les avis des comités de quartiers, tarde à apporter réponse aux questions qu’ils posent ; les services municipaux ne communiquent pas assez entre eux pour être réactifs ;
– le dispositif est mal connu par les Oloronais en raison de l’absence d’une organisation et d’une communication spécifiques ; résultat : ils sont peu nombreux à participer aux comités de quartiers
– par manque de formation des participants sur ce qu’est la démocratie participative, les comités oloronais ne progressent pas, n’innovent pas, pire, ne trouvent pas réellement leur place et fonctionnent les uns à côté des autres sans se croiser.

Vient alors pour Bertrand Liocourt l’heure de sa principale préconisation : la création d’un service « démocratie participative ». Un service qui jouera le rôle de cheville ouvrière, coordonnant l’action de toutes les structures existantes : comités de quartiers, Conseil municipal des jeunes et Cesel. Préconisation semble-t-il entendue par le maire qui, lors du dernier conseil municipal a déclaré qu’il envisageait de créer un tel service et de nommer à sa tête…. Bertrand Liocourt. Qu’il me soit permis de lui adresser ici toutes mes félicitations pour cette prochaine et brillante promotion. Mais qu’il se souvienne aussi de la maxime prêtée au regretté (?) Charles Pasqua : « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ».

Les rapports et autres audits commandés par les administrations ont en général pour vocation de finir au fond d’un tiroir, en haut d’une armoire, quand ils ne servent pas tout simplement à caler une table. Les prochains mois diront ce qu’il adviendra de celui-ci.

PS qui n’a rien à voir avec ce qui précède : que signifie le patronyme béarnais « Lucbéreilh » ? Réponse : « Luc/béreilh » = « bois/joli ». Un nom prédestiné quand on sait toute l’attention que le maire porte en ce moment à la préservation et au devenir de la forêt du Bager. Ici le lien vers le site qui donne cette traduction.

Projet de carrières : quelques impressions sur la réunion d’information du 21 octobre

L’ACOBB (Association Contre les Carrières d’Oloron et du Bager) organisait ce mercredi 21 octobre en mairie d’Oloron une réunion d’information à propos des projets de carrières. La salle Louis Barthou avait fait le plein… et au-delà. Pas loin de 200 personnes au total. Ce qui va suivre n’est pas un compte-rendu. Juste quelques impressions livrées ici en vrac. Lire la suite « Projet de carrières : quelques impressions sur la réunion d’information du 21 octobre »