Five years

Five years. Today is the fifth anniversary of my moving to Canada. When I got on that plane to Halifax, I had no idea what would happen and how long I would stay in Canada.

In my family, when people move abroad it usually lasts for 4 and a half years. My mom lived for 4 and a half years in Pittsburgh when she was a kid, and I lived for 4 and a half years in Tunisia as a child. So 6 months ago, I was kind of waiting for a supernatural force to send me back to France. But I’m still here, and I’m still enjoying it. Probably because in the past five years I’ve done things I had never done before (not that you can’t do them somewhere else):

I perfected my English, tried waterskiing, “went to the cottage”, had real Fish & Chips, defended France even when I knew it didn’t make sense, drank Jägermeister, went to an NHL game, barbequed on Christmas day, ate lobster, ran a marathon, took a ferry to go home from work, ate 32 chicken wings for dinner, visited awesome cities (Quebec, Montreal, Ottawa), went skiing in Maine,  drove 15 hours straight in the same country, got addicted to Caesars, watched an entire game of curling, missed my family and friends like never before, finally bought a 42-inch tv, almost got eaten alive by mosquitoes, cut down my own Christmas tree, grew a mustache, went whale watching, became a permanent resident of Canada, got a great job and got married.

 

The past 5 years have been so important not only because I’ve been doing what I’ve always wanted: living abroad – more specifically in North America – but also because they marked the transition between 25-ish to 30-year old-ish-me. And I am really happy it happened here.

 

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Cinq ans. Aujourd’hui est le cinquième anniversaire de mon déménagement au Canada. Quand je suis monté dans l’avion pour Halifax, je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer et de combien de temps je resterais au Canada.

Dans ma famille, quand on déménage à l’étranger ça dure en général  4 ans et demi. Ma mère a habité pendant 4 ans et demi à Pittsburgh quand elle était enfant et j’ai habité pendant 4 ans et demi en Tunisie avec mes parents quand j’étais petit. Alors il y a six mois, je m’attendais un peu à ce qu’un phénomène surnaturel me renvoie en France. Mais je suis toujours ici et je m’y plais toujours. Probablement parce que pendant ces cinq dernières années j’ai fait beaucoup de choses que je n’avais jamais faites avant (non pas que ce soit impossible de les faire ailleurs):

J’ai perfectionné mon anglais, essayé le ski nautique, suis “allé au cottage” (ou “au chalet” pour les canadiens francophones), mangé un vrai Fish & Chips, défendu la France même quand je savais que j’avais tort, bu du Jägermeister, suis allé à un match de NHL, fait un barbecue le jour de Noël, mangé du homard, couru un marathon, pris le bateau pour rentrer du travail, mangé 32 ailes de poulet pour le dîner, visité des super villes (Québec, Montréal, Ottawa), fait du ski dans le Maine, conduit 15 heures d’affilé dans le même pays, suis devenu accro aux Caesars, regardé un match de curling en entier, ma famille et mes amis m’ont manqué comme jamais, je me suis finalement acheté la télé que je voulais, me suis presque fait dévorer vivant par des moustiques, coupé moi-même mon sapin de Noël, porté la moustache, vu des baleines, obtenu un travail que j’adore, suis devenu résident permanent du Canada et me suis marié.

 

Les cinq dernières années ont été si importantes non-seulement parce je fais ce que j’ai toujours voulu faire: habiter à l’étranger – plus particulièrement en Amérique du Nord – mais aussi parce qu’elles ont marqué la transition entre mon moi de 25 ans et moi moi de 30 ans (à peu de chose près). Et je suis vraiment content qu’elle se soit faite ici.